Que ce soit sous le vocable d’«erysiphe necator» ou sous celui de «uncinula necator», l’oïdium de la vigne est un fléau connu et redouté des vignerons de France. Cette maladie d’origine fongique fait concurrence au mildiou, avec lequel on la confond parfois à cause des taches qui apparaissent sur les feuilles de la vigne. À l’origine de véritables désastres dans le domaine de la viticulture au milieu du XIXème siècle, les attaques de ce champignon font de nos jours l’objet de traitements particulièrement soigneux pour assurer la protection des vignobles. En effet, le développement de l’oïdium de la vigne a une action néfaste sur les feuilles, les grappes ainsi que sur la qualité du vin que produit le vignoble infecté.
Qu’est-ce que l’oïdium de la vigne et quel traitement préconiser contre ce champignon ? Dans ce guide, découvrez toutes les caractéristiques de l’oïdium de la vigne, ses symptômes et les traitements pour s’en prémunir.
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Qu’est-ce que l’oïdium de la vigne ?
Définition de l’oïdium de la vigne
L’oïdium de la vigne, connu des scientifiques sous le nom d’«erysiphe necator», est un champignon du groupe des ascomycètes. Une autre désignation, «uncinula necator», existait encore il y a peu, mais on considère désormais que les deux correspondent exactement au même champignon. Cette maladie, parfois aussi désignée comme « blanc de la vigne» en raison des taches blanchâtres qu’elle fait apparaître sur les feuilles, s’attaque aux vignobles et nuit à la croissance des grappes ainsi qu’au goût du vin.
Comment la maladie de l’oïdium se propage-t-elle dans les vignes ?
Selon les saisons, l’oïdium n’est pas présent sur les vignes de la même façon. En hiver, le champignon est moins visible, sous la forme de mycélium dans les bourgeons. Les organes de la vigne ayant déjà subi les attaques du mycélium présentent des cléistothèces et des conidies. Ces cléistothèces, qui peuvent résister aux hivers rigoureux, comme l’ont démontré les scientifiques Pearson et Gadoury, produisent au printemps des ascospores, une fois que les conditions climatiques sont favorables au champignon. C’est le développement des ascospores au printemps et la dispersion des spores par les conidies qui permet la croissance du mycélium et qui favorise la contamination des jeunes feuilles de la plante.
Quels sont les symptômes des vignes atteintes de l’oïdium ?
Pour reconnaître les attaques de l’oïdium sur vos vignobles, examinez les différents organes en croissance de votre vigne :
- les bourgeons, qui, en cas de présence de mycélium, présentent une poussière d’aspect blanc sur toute leur surface ;
- les feuilles de la vigne, qui prennent une couleur grisâtre quand le mycélium les atteint, souvent au début de leur croissance ;
- les grappes de raisin, dont les grains sont comme couverts d’une pellicule grise ;
- les sarments, qui présentent des taches rousses dues aux attaques portées par le mycélium lors du printemps précédent.
Oïdium de la vigne : quels traitements ?
Plusieurs produits permettent d’empêcher la contamination de vos vignobles par les maladies, à commencer par l’oïdium, que ce soit pré floraison ou pendant la période de floraison. En plus du soufre, l’un des traitements les plus connus lorsqu’il s’agit de la protection des vignes, on préconise l’application de bouillie bordelaise sur les vignes.
La bouillie bordelaise, mélange composé de cuivre et de chaux éteinte, est un traitement que l’on épand à l’aide d’un pulvérisateur. Pour lutter contre le développement de l’oïdium sur vos vignes, aspergez-en les pieds et les feuilles avant la floraison.
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Ce produit est le meilleur ami de ceux qui aiment jardiner ! Son usage est recommandé en complément de votre engrais pour traiter la maladie des feuilles de vigne et faciliter l’entretien de votre potager sans trop endommager la terre et le sol.
Quelles sont les autres plantes victimes de l’oïdium ?
L’oïdium est un champignon qui peut toucher de nombreuses plantes de votre jardin. Il s’agit en fait de formes de maladies différentes, mais comme les symptômes (des taches à l’aspect blanc) sont similaires, on les a assimilées à la même maladie. Ainsi l’oïdium du rosier est différent de l’oïdium de la courgette, et on compte aussi un oïdium de la tomate, encore différent. Autre point commun que partagent ces plantes : la bouillie bordelaise vient à bout de leurs champignons, qu’il s’agisse d’oïdium ou non !
